Vernissage Accumulation Renault au Stedelijk Museum - Amsterdam 1969, photo: Ad Petersen Alain Clement, Jean Bousquet et Claude-Louis Renard 1983 Micheline Renard, Antoni Tapies 1983 Micheline Renard, Claude Viallat, Claude-Louis Renard photo: Andre Morain Daniel Lelong et Claude-Louis Renard 1984, photo: Andre Morain

Abbaye de Sénanque :

Marc Devade
27 mai 1977 au 26 juin 1977

Marc Devade expose 14 nouvelles toiles (diptyques de 260 x 190 cm.) intitulées Figures, chacune étant sous-titrée Section.
Pour la première exposition de Sénanque, choix d’un artiste jeune et très radical, soutenu par Catherine Millet, Marcelin Pleynet.

Jésus-Rafael Soto
1er juillet au 22 août 1977

Nous lui avons demandé de présenter ses thèmes principaux à travers 21 pièces exposées Ecritures, courbes immatérielles, carrés vibratoires, carrés virtuels.
Jésus-Rafael Soto :  » L’immatériel est la réalité sensible de l’univers. L’art est la connaissance sensible de l’immatériel. Prendre conscience de l’immatériel à l’état de structure pure, c’est franchir la dernière étape vers l’absolu… Je ne conçois pas l’art autrement, et quand on pense comme cela, on découvre un monde fabuleux qui n’a jamais été exploré…  »

Claude Viallat
3 juin au 25 juillet 1978

Présentation d’un ensemble inédit d’œuvres notamment la Tente présentée par la suite à Beaubourg.

Gottfried Honegger
29 juillet au 25 septembre 1978

 » Je me demande si je suis peintre. J’adore les couleurs mais les organiser sur une toile, les composer, j’y suis rarement parvenu. Je suis resté dans le monochrome toute ma vie. Un manuel qui coupe, qui ponce, qui peint. Je voulais intégrer la lumière dans mes tableaux. La couleur dans mon travail est restée « émotion » et non « forme ». Mes sculptures sont une prolongation de mes reliefs qui s’ouvrent vers l’espace. » Gottfried Honegger
Ensemble 28 peintures, certaines monumentales (300 x 300 cm.) datées de 1975 à 1978

Jean Degottex
4 août au 8 octobre 1979

 » Degottex, œuvres inédites, suite depli 1979  »
 » Les DEPLIS, quatre coins, une feuille, deux pages, deux temps. La partie droite reçoit le dépôt de couleur (qui déborde) ou la marque correspondant de la découpe ou du pliage de la partie gauche.  » Jean Degottex 46 pièces présentées

Sam Francis
31 mai au 10 août 1980

 » Sam Francis nous paraît être l’un des très rares créateurs actuels capable d’atteindre directement beaucoup d’hommes d’aujourd’hui, par l’énergie qu’il sait dégager d’une méditation active, qui tout en prenant en charge les conflits, les contradictions et le tragique de notre condition a la force d’en faire émerger les richesses dans son refus catégorique d’un monde appauvri et inerte.  » Claude-Louis Renard.
Ensemble de 18 peintures de grand format.

Simon Hantaï
mai à juin 1981

30 toiles exposées dont 7 toiles grands formats polychromes, 5 toiles grands formats monochromes, 7 toiles diptyques et toiles moyennes, 11 toiles de formats moyens et petits.
L’autre partie résultant de la dotation fut exposée au CAPC de Bordeaux au même moment en raison de leurs très grands formats.

Jean Tinguely
3 juillet au 25 août 1981

Jean Tinguely nous a fait le très grand honneur de créer cette année spécialement pour nous, l’un de ses reliefs les plus importants : Cercle et Carré Eclaté, ainsi que quatorze nouvelles machines.

Dominique Gauthier
5 septembre au 15 octobre 1981

 » C’est un choix significatif pour nous, d’accrocher un ensemble d’œuvres d’un artiste jeune, dont le travail est, certes, reconnu par ses pairs, mais dont c’est l’une des premières exposition personnelle dans une institution culturelle.  » Claude-Louis Renard
12 toiles de grandes tailles autour de trois thèmes :  » En forme de No « ,  » Pour la couleur rose : pluies « , « Eaux et salives Théâtres  »
 
Extrait d’interview de Dominique Gauthier

Marc Aurelle, Claude Caillol, Jean-Marc Ferrari
3 avril au 3 mai 1982

Première manifestation de créateurs remarqués depuis plusieurs années et à qui nous avions déjà demandé de collaborer à l’animation de nos expositions. Leurs parcours ont en commun d’affirmer à la fois leur attachement à ce qu’il est convenu d’appeler la peinture et son affranchissement par rapport au support traditionnel de celle-ci et ont choisi de s’ébattre sur les murs et dans l’espace en toute liberté.

Mel Bochner
16 mai au 20 juin 1982

 » Il s’agissait pour lui non seulement de réunir les éléments d’une exposition, même d’oeuvres exclusivement récentes, mais, poursuivant la logique de son travail déjà connu, de se lancer dans l’ambitieux projet, de réaliser sur place, en une dizaine de jours, une peinture murale de 24 mètres de long avec tout l’investissement mental et également physique, la concentration que cela suppose.  » Claude-Louis Renard

Jan Dibbets
26 juin au 26 août 1982

Saenredam-Sénanque  » L’édifice que les moines ont conçu et dont Dibbets analyse les formes pour les recomposer dans les certitudes du cercle ou de la ligne droite, ces parois, ces arcatures disposées pour donner à mieux voir le parcours circulaire de la lumière au fil des jours et des saisons, tout cet ensemble fut-il en effet jamais autre chose que l’instrument d’une analyse et d’une recomposition spirituelles ?  » Georges Duby
11 pièces présentées

Georges Noël
7 mai au 3 juillet 1983

 » Les reliefs de Georges Noël ont un baroquisme contenu et tendu, comme implosé. Très homogènes dans leurs couleurs et leur matériau, ils sont fait de plans et de découpes de bois qui s’imbriquent, s’emboîtent, se superposent jusqu’à former un tout compact et articulé, fortement architecturé et solidement tenu. Leur unité à la fois désordonnée et réglée reste inscrite dans la structure traditionnelle du tableau comme dans les reliefs de Schwitters, mais la forme est mise en bascule et en oblique, elle tourne et tombe, de côté ou sur le spectateur, à moins qu’elle n’aspire l’espace autour d’elle.  » Yves Michaud
28 reliefs-sculptures

Liga Pang
20 mars au 2 mai 1983

 » Laissant dériver la gloire et la fortune comme des nuages – fidèle à sa destinée. La peinture frémit jusqu’à la moelle et ondoie sous la main de Liga Pang  » Sam Francis
 » La complexité merveilleuse, la confusion stimulante, la réunion des subconscients de l’Orient et de l’Occident va engendrer le langage qui sera parler dans l’avenir  » Pontus Hulten
12 peintures

Antoni Tàpies
9 juillet au 29 août 1983

 » Nous tenons à marquer ici l’importance exceptionnelle d’un artiste qui, à soixante ans, a déjà pris place avec évidence parmi les plus grands créateurs de ce siècle, tout en demeurant, plus que jamais, l’un des hommes dont nous savons pouvoir attendre les audaces, les provocations, et les fécondations des années à venir. Antoni Tàpies nous offre aujourd’hui une suite d’œuvres sur bois et sur toile faisant un ample usage du vernis. Il y affirme les nouveaux développement d’un créateur qui, tout en revendiquant son enracinement européen et plus précisément catalan, continue de s’ouvrir aux disciplines et aux recherches spécifiquement orientales et remet résolument en jeu les héritages culturels au sein des tensions contemporaines.
Ces peintures révèlent l’intimité tellurique de l’artiste avec les êtres et les choses : la mise à nu de zones très secrètes de notre existence au travers des objets, des formes et des signes de la vie journalière s’y opèrent par une complicité rétablie avec l’univers, où l’esprit ne peut se dissocier du corps pour atteindre une disponibilité fondamentalement créatrice, et affronter sans masque le nécessaire et l’inévitable. » Micheline Renard
Peintures, encres et vernis (47 œuvres présentées)

Alain Clément
3 septembre au 17 octobre 1983

 » Les peintures actuelles de Clément peuvent sembler expressionnistes. Leurs couleurs sont fortes et souvent violentes, elles se tordent et s’entremêlent en volutes vigoureuses. Les coups de brosse – le peintre utilise des pinceaux très larges et on a parfois le sentiment qu’il « balaie » sa peinture – sont amples et vifs, ou bien insistants. Il règne une effervescence passionnée aux limites d’un somptueux et grand désordre.  » Yves Michaud
(45 toiles exposées)

Pierre Aléchinsky
22 mai au 3 septembre 1984

 » Frontières et bordures  »
 » Une contradiction inverse serait aujourd’hui de présenter dans un lieu tout petit les grands tableaux que j’aperçois le matin en pénétrant dans l’atelier. Il y a deux manières de les voir. Une première, de loin ; l’image à l’encre de chine tient le rôle du récitant tandis que la peinture joue sa partition d’accompagnement à l’entour, dans une sorte de fosse orchestrale diffuse, posant déjà une tonalité, marque, saveur particulière. Une deuxième, à mesure que l’on s’approche du détail. Cela fera plus d’un an que j’intervertis ainsi mes données : le noir au centre, les couleurs et leur complexité dans la marge.  » Pierre Alechinsky

Hans Birkemeyer, Jean Laube, Anne Vidal
8 septembre au 17 octobre 1984

Deuxième exposition de jeunes artistes ayant collaboré à l’animation de nos expositions et disposé d’ateliers dans l’Abbaye de Sénanque. Tous trois présentent des sculptures réalisées à partir d’objets trouvés et de matériaux pauvres, chacun développant avec sa sensibilité un univers qui lui est propre.

Antonio Saura
5 juillet au 14 octobre 1985

Pour la dernière exposition à Sénanque, présentation d’un ensemble d’une centaine d’œuvres de Antonio Saura.  » Cette manière de retrouver l’usage premier des éléments, la force de leur initiale pauvreté est constante dans l’œuvre de Saura : pas plus qu’il n’a besoin de toutes les couleurs pour manifester la couleur, il ne lui faut de système perspectif pour produire l’espace.  » Daniel Abadie
93 œuvres présentées

 

Abbaye de Montmajour :

Eduardo Chillida
7 juillet au 14 octobre 1985

 » La sculpture de Chillida est profondément et radicalement une architecture : construction d’un espace, non point au dessus mais au-dedans du grand espace.  » Octavio Paz
47 Sculptures en acier, terre et muraux

Erró
18 avril – 29 juin 1986

 » L’originalité radicale d’Erro vient de ce qu’il réussit à utiliser une avalanche d’images en créant des associations entre le légendaire, l’historique et l’actuel, et plus généralement, en se livrant à des opérations par lesquelles Freud caractérise le travail du rêve : la condensation et le déplacement. […] Erro a bâti autour de l’Abbaye de Montmajour une immense fiction en forme de palimpseste.  » Anne Tronche
22 tableaux, collages et aquarelles

Antoni Tàpies
6 juillet au 13 octobre 1986

 » Antoni Tàpies a accepté, au lendemain de l’exposition « Peintures, encres et vernis » organisée à l’Abbaye de Sénanque en 1983, de réaliser à nouveau, pour l’Incitation à la Création, un ensemble important d’œuvres inédites, comprenant une suite de sculptures (premières terres chamottées) et de reliefs muraux sur lave, nous permettant de présenter à l’Abbaye de Montmajour la première exposition de ces travaux, qui développent, dans d’autres dimensions, les courants majeurs de son œuvre, et, une fois de plus, nous entraînent vers un champ neuf de découvertes.  » Micheline Renard
27 Sculptures et 17 muraux

Antonio Saura
18 Septembre au 4 Novembre 1985

Reprise de l’exposition présentée à l’Abbaye de Sénanque pendant l’été

Alain Léonesi
6 Septembre au13 octobre 1986

Première exposition d’un jeune artiste par ailleurs responsable de Montmajour en notre absence. Alain Léonési réalise des collages à partir de fragments de faïence ou de verre qu’il recouvre ensuite de pigments avec une prédilection pour le bleu outremer.

Alain Clément
20 décembre 1986 à avril 1987

Deuxième exposition d’Alain Clément présentant des œuvres nouvelles. Aussi loin que je me rappelle la peinture de Clément, deux fascinations me semblent en avoir assuré la continuité : la fascination pour le monochrome, et celle pour le motif.